HYP~[no(i)s]~E ou l’équation d’une chute dé-programmée

C’est un vecteur, un signal, nombreux sont ceux qui cherchent en vain sa source. Mais savent-ils que c’est eux-même qui l’émettent.
C’est une suite de collusions et d’accidents et pourtant ça ne vit pas.
C’est une hallucination collective consensuelle qui tend inexorablement vers le vertige de la chute. Mais le vertige n’est-il pas censé les éveiller ?
C’est le bruit nihiliste de cette chute civilisationnelle sans fond vers lequel tous nos sens se dirigent.
C’est une co-évolution dans un écosystème qui se meurt.
C’est le rat, la mouche, le parasite qui sommeillent en nous.
C’est un flux continu de foutre et de diverses humeurs, un jaillissement d’ectoplasme visqueux, une grappe d'où dégouline de la chair fusionnant avec du métal, le tout s’échappant d’interstices purulent humoraux. Mais de quels expérimentations sortent-ils ?
C’est un système de compensation, et de dépense consummatoire en circuit fermé, on pense qu'elle s'autoengendre, mais elle s’autodéfèque.
C’est un sens pratique de la fête qui n'a de fête que le nom, orientée moralement par ceux qui veulent nous endormir, puis disséminé par une politique de l’éthique de l'orgie.
C’est une règle du jeu non suivie, puisque nous sommes cognitivement orientés et adaptés à en changer constamment toutes ses règles.
C’est pas grand-chose, mais c’est encore bien trop.
C’est une esthétique qui ne trouve aucun support sur lequel s’exprimer, si ce n’est qu’elle nait de la fange infertile de la nouveauté.
C’est tout au plus une erreur que lui avoir donné ce nom.
Son seul mérite, c’est sa persistance à vouloir exister envers et contre tout...



HYP~[no(i)s]~E